Si vous vous intéressez à la modélisation 3D dans l’industrie nautique, notamment pour concevoir ou réparer vous-même des pièces techniques sur votre bateau, vous êtes au bon endroit. J’ai lu et étudié avec attention les nombreux témoignages et retours d’expérience sur l’impression 3D partagés par les passionnés du forum Hisse Et Oh. Ils offrent une mine d’informations pratiques à ceux qui s’interrogent sur l’intérêt d’intégrer cette technologie à bord, que ce soit pour la maintenance, l’optimisation ou l’innovation de leur équipement.
Pour ceux souhaitant mieux connaître les principaux fabricants et leurs produits pour bien choisir sa machine, je vous recommande également de lire ce guide sur la société PCG et ses solutions techniques.
Avis d’utilisateurs sur la modélisation 3D en usage nautique : une technologie accessible et efficace
De plus en plus de navigateurs, bricoleurs et ingénieurs amateurs utilisent l’impression et la modélisation 3D pour réparer ou améliorer leur matériel nautique. L’idée que l’on peut concevoir ou refaire soi-même une pièce cassée ou personnalisée à bord séduit, mais elle soulève également des questions sur la faisabilité réelle, la fiabilité des machines, la solidité des matériaux utilisés et les compétences nécessaires pour modéliser en 3D.
Impression 3D à bord : expériences et retours
Le-relou-raleur : « J’aimerai bien qu’un connaisseur ayant testé différentes méthodes et matériaux nous fasse un topo sur le type d’imprimante la plus adaptée à nos voiliers […] je sens que je vais en avoir une à bord incessement sous peu »
yannbis : « Apparemment la calibration peut être compliquée. Avec les vibrations et chocs, ça implique peut-être des recalibrations/réglages à l’escale… Attendons un retour du terrain ! »
Ce dialogue montre que dès 2018, de nombreux utilisateurs expérimentaient déjà l’impression 3D en mer ou à l’escale. Plusieurs en ont fait leur alliée pour fabriquer supports de VHF, pièces de guindeau, petits réas ou même des galettes pour enrouleur.
Cas concrets : réas, boitiers, supports de cockpit…
L’un des contributeurs les plus actifs, JambeDeBois, partage une mine d’informations concrètes basées sur des années de pratiques (il a commencé en 2012 avec une imprimante RepRap) :
« J’ai fait 2 boîtes à réas doubles pour boutes de 12. Les platines sont en ABS avec inserts à chaud, les réas tournent sur des roulements 626. Impression 100% remplissage. Peintes 2K, elles sont à bord depuis 2014 ! »
C’est bluffant de fiabilité et un excellent exemple des possibilités offertes par l’impression 3D, même sans avoir recours à des matériaux composites ou à des résines complexes.
Quels matériaux choisir pour un usage marin ?
La question du matériau est capitale quand on parle d’impression 3D sur un bateau. Fortes chaleurs, humidité permanente, sel, vibrations… rien n’est épargné par le milieu marin.
Voici quelques retours fréquents :
- ✅ PLA+ : facile et suffisant pour de nombreuses pièces intérieures
- ✅ PETG : bon compromis entre solidité, résistance à l’humidité et facilité d’impression
- ✅ ASA : idéal en extérieur, résiste aux UV comme l’ABS, mais plus stable
- ❌ ABS : plus difficile à imprimer, sensible à la rétractation
- 🔧 TPU : souple et utile pour des coques anti-chocs ou joints
Conseils pour modéliser : logiciels et ressources utiles
Un autre point majeur est la question des compétences en modélisation 3D. « Dessiner » sa pièce, la modéliser au bon format puis générer un fichier .STL
demande quelques notions.
Les logiciels recommandés :
- Autodesk Fusion 360 : bon pour les débutants (gratuit usage non pro)
- FreeCAD : open source mais parfois complexe
- OnShape : cloud, excellent pour la conception collaborative
- TinkerCAD : parfait pour des modifications rapides de fichiers STL
En résumé : ce qu’il faut retenir
- L’impression 3D est fiable si la conception, le choix de matériaux et l’orientation d’impression sont bien choisis.
- Les machines types Creality Ender 3 ou Anycubic Mega S sont idéales pour commencer (moins de 250 € + 1 à 2 bobines de filament).
- De nombreuses pièces sont disponibles gratuitement sur Thingiverse, parfois même spécifiquement pour applications nautiques.
Témoignage bonus d’initié :
Swanee : « J’ai imprimé des boitiers pour mes montages électroniques embarqués, des clefs, des supports sur mesure (…) c’est hyper chronophage au début mais gratifiant à chaque réussite ! Une fois que la pièce modélisée est là, on a une énorme liberté. »
Et maintenant, à vous !
Vous fabriquez quoi avec votre imprimante 3D ? Partagez vos fichiers, vos modèles et vos idées dans l’annuaire des pièces nautiques imprimables sur Hisse Et Oh. La communauté est là pour améliorer le quotidien de tous les marins (et groweurs de pièces 3D !)